JLAR 1999
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Sommaire
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SESSION POSTERS | APPELS A CONNOTATIONS
PSYCHIATRIQUES ETUDE PROSPECTIVE DU SAMU REGIONAL DE LILLE |
Auteurs : C. Andriansen, F. Ducrocq, V. Van Laer, N. Benameur, P. Goldstein
SAMIJ Régional de Lille
Résumé et plan (pour vous rendre à un chapitre, cliquez sur son titre :
Lactivité sans cesse croissante des services durgences pré-hospitaliers et hospitaliers entraîne parallèlement une augmentation des sollicitations et demandes de soins sinscrivant plus ou moins clairement dans le champ de la psychiatrie.
Cette demande int1ationiste a motivé une étude réalisée au sein du SAMU Centre 15 de LiIle, tentant de dégager un profil rnédico-psychosocial des appelants au travers de lanalyse des demandes ainsi que des modalités de réponses apportées par la régulation médicale.
Une enquête prospective a ainsi été réalisée doctobre 1996 à janvier 1997 portant sur le secteur géographique du SAMU 59.
Un questionnaire rempli par les médecins régulateurs comportait des items concernant lidentification de lappel, des données socio-économiques du patient, la caractérisation de lurgence psychiatrique, les symptômes évoqués, le contexte de la situation et la décision du médecin régulateur. Lanalyse des résultats a concerné le mois le plus représentatif comprenant 226 appels (2,26 % de la totalité des appels).
Trois types de situations ont été distinguées urgences psychiatriques "pures
, urgences intriquées médico-psychiatriques et situations de détresses psycho-sociales.Les résultats permettent, sur un plan purement descriptif, la mise en évidence de quelques données remarquables concernant
Ces appels étiquetés "à connotations psychiatriques"-
Pics de fréquentation les Lundis et Jeudis, créneaux horaires entre 17h00 et 19h00 et après 22h30.-
Population dadolescents (15 %) et dadultes jeunes (20 à 50 ans: 54 %), majorité de femmes (55 %), répartition urbaine (52 %).-
Profil socio-environnemental marqué par la solitude et lisolement (58 %) et linactivité (45-
Les urgences psychiatriques considérées comme vitales représentent plus de la moitié des appels: il sagit des suicides et tentatives de suicide (66 %) ainsi que du risque suicidaire (25-
37% de ces appels sont étiquetés "urgence médico-psychologique" : il sagit de manifestations anxieuses à expressions psychiques ou physiques.Les réponses apportées par le SAMU sont: hospitalisation au moyen dambulance privée (27 %) ou de Sapeurs pompiers (24 %), conseil médical (15,5 %), envoi dune unité mobile hospitalière (14 %), dépechement sur place dun médecin généraliste (11 %), de recours à une structure découte spécifiquement dédiée à la psychiatrie reste peu fréquent (4 % )
- Le centre psychiatrique daccueil et de crise nétait pas créé à lépoque.Malgré des difficultés de recensement des données compte tenu de la charge de travail et du nombre dintervenants en salle de régulation, cette étude a permis dapprocher, sans la définir, une population à profil médico-psychosocial particulier, révélant entre autre lintérêt de développer les capacités de la régulation à répondre de manière rapide, adaptée et efficace aux comportements suicidaires impliquant aussi fréquemment des appelants.
La cellule d'urgence médico-psychologique adjointe depuis peu au SAMU 59, même si
son rôle et ses missions sont dédiés à la psychiatrie de catastrophe, permettra en collaboration avec le service durgence psychiatrique du CHR de mieux sensibiliser les personnels du SAMU Centre 15 à lurgence psychiatrique et ainsi doptimiser les stratégies de réponses face à Ces appels spécifiques.